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title: "Une écologie des êtres vivants"
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date: 2021-05-15T14:00:01+01:00
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categories: ["Blog","Français"]
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description: "L'écologie sans lutte de clase, c'est du jardinage. Mais l'écologie pour les humains, c'est la recette d'une défaite annoncée. Pourquoi ? Comment ? Les humains ne sont ils pas des êtres vivants également ? C'est ce dont nous allons discuter aujourd'hui..."
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Il y a quelques jours, on m'a fait redécouvrir une chaîne Youtube, nommé [Happen Films](https://happenfilms.com/), qui produit des petits documentaires autour de la permaculture, la conservation et l'écologie. Ils nous amènent à voyager dans des réserves naturelles, chez des écologistes de banlieu, ou encore des actions de restauration illégalistes d'écosystèmes. [Ce dernier documentaire](https://happenfilms.com/film/from-weedy-forests-to-grassy-woodlands), qui suit un collectif d'humains et de chèvres, dont le rôle de ces dernières est de brouter des ronces de mûres pour restaurer un équilibre dans une forêt dont le sol en est envahie au point de ne plus pouvoir y marcher. Il est fort émouvant.
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Les chèvres, qui n'ont aucun mal à brouter les plantes épineuses, libèrent de la place pour permettre aux autres plantes de se développer, et donc d'accroître la biodiversité de la forêt, ainsi que de les protéger des incendies.
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Ces forêts de Nouvelle-Zélande sont en effet particulièrement en proie au feu. Les ronces ont la particuliarité de se développer d'une année sur l'autre, en poussant sur des couches de veilles ronces. Une fois sèches, elles deviennent extrêmement inflammables. Une forêt équilibré ne cours pas ce risque, car elles sont tapissées de plantes moins inflammables, et conservent mieux l'eau et l'humiditée.
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Jusqu'ici, quel est le soucis ? Ces documentaires sont plutôt porteur d'espoir, et démontrent dans les faits que l'on peut avoir un effet bénéfique sur l'écosystème qui nous entoure. J'aurai une critique à apporter sur le caractère individualiste de certaines solutions mises en avant, mais ça sera pour une autre fois.
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Le documentaire sur les chèvres des forêts est plutôt le révélateur d'un soucis plus profond : pendant combien de temps devrons-nous les faires brouter dans les forêts ? L'écosystème retrouve un équilibre, mais il reste temporaire. Si nous nous interrogons sur pourquoi les mûres ont envahies les forêts, c'est en effet parce que personne n'est là pour les brouter. Outre le fait que ce soit une espèce invasive et importée, ce qui complique les choses, on remarque l'absence d'une diversité d'animaux habitant dans ces forêts.
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Dans l'Ouest de l'Île de France, j'ai eu la chance d'aller observer les oiseaux du parc du Peuple de l'Herbe, à mi-chemin entre une réserve naturelle et un parc d'agrément. Déjà, quelles idées sont-elles véhiculées par le terme de "réserve" naturelle ? Cette espace bien définit, supposément protégé, est-il réservé pour une exploitation future ? Mais ce que l'on observe aussi, c'est que ces mêmes mûres sont aussi entrain d'envahir les sous-bois de ce parc. Là encore, on protège les oiseaux, mais les herbivores ne sont pas les bienvenues.
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En même temps, les herbivores vont avoir bien du mal à vivre libres dans un espace aussi petit, et entouré par des routes et l'urbanisme les accompagnants. En face du parc, nous voyons déjà des murs de bétons s'élever vers le ciel. Pourtant, c'est seulement en ayant un écosystème complet, de l'insecte au carnivore en passant par les oiseaux, que nous pouvons espérer co-habiter dans le temps avec notre planète.
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Avant d'être un espace aménagé, l'endroit était une friche. Hors, les friches des espaces précieux : "60% de la flore de ce territoire (observée dans les bois, étangs, berges, cimetières, jardins publics, privés, jusque dans les moindres interstices) se rencontre dans les friches urbaines !" nous apprend [Défi Écologique](https://blog.defi-ecologique.com/friches-urbaines/).
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L'aménagement de par les humains des espaces se fait souvent au prix d'une gestion par eux-mêmes de ces espaces. Et malheureusement, il ne suffit pas de clôturer un espace pour qu'il soit préservé, il faut aussi le comprendre comme faisant parti d'un écosystème, avec ses connexions à d'autres espaces, par le sol, l'air, l'eau et les migrations.
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